17 févr. 2010


PARTONS UN PEU

L'ARRIÈRE PAYS TARBUFFLOIS



La région de Tambusc-Flocaille est réputée depuis des temps séculiers pour le charme débonnaire des ses habitants (les Buscainfloqués) qui vivent encore de nos jour comme savaient le faire nos aïeuls, au rytme apaisant des saisons et des menstrues. Ignorant le stress des grandes villes, les Buscainfloqués se reproduisent paisiblement mais abondamment, peuplant de leurs trognes  réjouies les doux vallons de la campagne environnante. 

Ah ! La campagne Buscainfloquette ! 

Goethe lui-même l’avait admirée et chantée lors de son retour d’Italie dans les célèbres « Elégies  au fromage de tête » qui passent pour apocryphes, mais dont l’authenticité saute aux yeux une fois que l’on est immergé dans l’ambiance bucolique de cette contrée rurale. Un des temps forts de la vie des Buscainfloqués, à part le championnat de sanglots et le concours du plus long pantalon, est la cueillette des champignons géants au mois de vidumbre. Tous les paysans des fermes alentours revêtent pour l’occasion leurs plus beaux habits et partent à la recherche des pleurotes et autres agarics gigantesques qui parsèment les berges des cours d’eau et coiffent l’horizon de leurs chapeaux élégants. Ils ne sont guère durs à dénicher en effet, et la récolte proprement dite tient plus de l’abatage que de la cueillette, mais qu’importe. Un seul de ces ascomycètes peut régaler des centaines d’autochtones durant des mois. Il convient cependant de ne pas se tromper : certains de ces géants éphémères peuvent se révéler toxiques, et c’est alors des  villages entiers qui sont décimés s’il s’agit d’amanites ou qui basculent dans la folie s’il s’agit de Psilocybes. On peut ainsi visiter les ruines pittoresques de ces hameaux abandonnés jonchés de squelettes, mais il est strictement interdit de ramasser ou d’emporter des ossements, par respect de l’environnement. 

Une fois l’hiver venu, les Buscainfloqués s’enkystent au fond de profondes citernes et on ne les voit plus ; la contrée perd alors beaucoup de son attrait. Et puis il y a les loups. C’est pourquoi nous ne saurons trop vous conseiller de visiter le Tambusc-Flocaille l’été, et surtout l’automne car les tarifs des hôtels sont plus avantageux. Evitez les chambres d’hôtesses aux mœurs douteuses et préférez plutôt le camping cavernicole si vous ne trouvez rien d’autre. On peut également louer des  carabanes, sorte de cabane sans roues, mais le confort est moindre.




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